Rêveries

Dans le bassin d’un parc pétillant de couleurs

J’ai regardé le ciel brosser à l’aquarelle

Des morceaux de palais sur un drap de flanelle

Caressé par le vent d’une plume de fleurs.

Des masques de cristal embellis par les pleurs

Dansent en titubant à l’abri d’une ombrelle

Qui trempe impoliment son souffle de dentelle

Dans une flaque d’or où glissent des jongleurs.

Sous la faux du soleil des éclats de silence

Fusent sur les passants perdus dans l’existence

Comme des fûts de marbre endentés par la nuit.

Sur l’écrin d’un instant brille pourtant mon âme

Dont je goûte la chair à la saveur de fruit

En refermant mes doigts sur un bout de calame.

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014

Comments

[Stellamaris]

Magnifique, Francis, j'ai tout particulièrement apprécié la riche palette du premier quatrain, l'intériorité du dernier tercet, et le contraste entre ces deux éléments ! Avec toute mon amitié.

[fe]

Merci Cher Stellamaris,
Quelle magnifique et riche analyse de cette page dans laquelle j'ai mêlé l'intime et le regard, ces deux éléments opposés de l'écriture qui balance entre la description et le sentiment.
Merci encore de tout mon cœur.
FE

[Rick]

A beautiful and expressive venture into an exploration of feeling!

[fe]

Thank you for sharing the adventure day after day.
SW

[Dominique]

Poème précieux, et le dernier vers est bien trouvé, il est vrai que tu n'écris pas avec n'importe quelle plume, quel bon choix que celui d'un roseau antique !

[fe]

Merci, Cher Dominique,
La préciosité est une de mes caractéristiques dans l'écriture. Elle en fait la richesse comme la fragilité. Merci encore de tout mon cœur pour ton immense amitié.
FE