20 décembre 2015
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D’une boîte de soie à la pâleur de lune
Une dague en miroir coule comme un sanglot
Dont l’éclat de rubis perce de son brûlot
Le soir emmailloté d’une larme de prune.
Des mots pliant les bancs d’un jardin de fortune
Volent de toute part dans un bruit de complot
Que parfois assourdit le croc d’un javelot
Planté par une main qu’attise la rancune.
Un voilage de ronce égratigne le vent
Perlé du long soupir d’un dimanche d’avent
Où la prière émeut la voûte de l’église.
Puis des brocs de sueur versent leur long venin
Sur le feu de la chair que le mal saturnin
Serre comme un mouchoir au fond d’une valise.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2015