11 juin 2016
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Quand s’ouvre sur la mer la voile du navire
Une étoile s’engouffre au cœur de l’océan
Dans le cristal bleuté d’un abîme béant
Entre un peu d’horizon et le ciel qui dévire.
Puis le soleil se noue au vaisseau qui chavire
Par-dessus les émaux d’un éventail géant
Dont la mousse de sel jaillissant du néant
Roule sur du corail au bout d’une trévire.
Des ruches de métal trichent avec l’écume
Déplaçant le hasard sur le bord d’une enclume
Dans de l’eau que noircit un embrun de galets.
C’est la riche couleur des lames de mercure,
Des rouleaux de velours et des grains de fourrure
Qui parfois en riant mouillent les chevalets.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2016@Shortédition