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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 20:07

 

 

 

 

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Blanchie au sel des mots, la parole s’éteint

Comme une mélodie épuisée aux bassins

Des jardins asséchés par les vents serpentins

Qui soufflent sur la nuit de nos miroirs sans teint.

 

Les corolles de feu que plus rien ne restreint,

Déchirent les étangs de leurs puissants venins,

Et remplissent le temps de tours de cabotins,

Dont les masques figés avalent le bois peint.

 

Aux foyers de l’enfer brûlent les âmes nues

D’un peuple défendu par d’immenses dragons

Qui roulent sous leurs dents des lambeaux de chairs crues. 

 

Mais à l’aube demain se lèvera un jour,

Au bord d’un trou béant sans limites ni fonds,

D’où renaîtra l’espoir, d’une braise du four.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2011

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commentaires

S
<br /> <br /> Poignant et superbe, Francis ! L'utilisation de la même rime pour l'ensemble des quatrains en renforce encore la force et l'angoisse qui s'en émane ... Toute mon amitié.<br /> <br /> <br /> <br />
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  • Lettres de soie rouge
  • Ce blog est le fruit d'un travail d'études du sonnet classique.  Les photographies sont celles de l'auteur, sauf dans les cas mentionnés pour en avertir le lecteur.  C'est enfin un vivier de textes pour les lecteurs, les éditeurs, ou les flaneurs d'alcôve.
  • Ce blog est le fruit d'un travail d'études du sonnet classique. Les photographies sont celles de l'auteur, sauf dans les cas mentionnés pour en avertir le lecteur. C'est enfin un vivier de textes pour les lecteurs, les éditeurs, ou les flaneurs d'alcôve.

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