A la sangle des corps et de mes amitiés
Fuyant l’ombre des nuits millénaires et nues
D’où jaillissaient jadis étincelles et crues,
J’ai attaché l’oubli de remords balbutiés.
Des matins effacés, par mes larmes châtiés,
Mes mains ont écrasé, la fibule charnue,
Comme un fil barbelé sur une arche tendue
Entre les champs d’honneur et les camps d’initiés.
La marotte en velours qui peuplait mes amours
De rêves arrachés aux songes d’un enfant
A brûlé pour toujours sous le pas des tambours.
Puis vint le chagrin fou de vous avoir aimée,
Un instant seulement, d’un baiser agriffant,
Dont l’écho ravissant vous a soudain blessée.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2011