Jean Marc Sardou - huile sur toile -1997
La poussière d’un astre engendrant le hasard
Bouillonne autour d’un chiffre enchatonné d’ivoire
Qu’un essaim de couleurs défroissant la mémoire
Enlace d’une nuit découpée au poignard.
Sur la face d’un dé caché sous un foulard
L’avenir avalé par un vent dérisoire
Creuse un cercle de cire au centre d’un ciboire
Dont la cendre de chair se fond sur un buvard.
Des pendules de mots sonnent la solitude
Aux flammes d’un falot, avec exactitude,
Comme si le soleil rongeait l’or d’un anneau.
Puis des voix de serpents apaisent à leur langue
L’ivresse d’un plaisir qui déchire leur peau
A chaque pas glissé dans un boyau de fange.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2012