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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 20:33

 

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Dressée au bord de l’aube où se pétrit le jour

La cathédrale en pierre épouse le silence

D’une vague de nuit dont la munificence

Dore déjà les toits d’une peau de tambour.

 

Les arches de son cloître et les reins de sa tour

Exsudent un parfum cher aux pins de Florence

Dont l’ombre de satin conseille l’abstinence

Aux corps décapités des gisants de la cour.

 

Les roses d’un jardin caressent la fontaine

Eveillant à leurs doigts des perles par centaine

Qu’elles enchaînent aux cils d’un merveilleux vitrail.

 

Quelques saints innocents y racontent l’histoire

D’une lèvre de verre aux couleurs du corail,

Puis le soleil se mêle à l’or pur d'un ciboire.  

 

 Francis Etienne Sicard Lundquist ©2013

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 20:28

 

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Des boules d’or fondant à la peau de réglisse

Parfument de leur soie une plage en papier

Sur laquelle un matin une main de drapier

A posé le soleil dans un coin de coulisse.

 

L’ivresse d’un baiser mouillé d’eau de mélisse

Grise l’éternité du refrain d'un guêpier

Que des feuilles de roc cachent dans un plumier

Sous le drap chatoyant d’une longue pelisse.

 

A la rougeur du ciel la mer hurle sa peur

D’une folle tempête à grands cris de stupeur,

Et son ressac se noue aux perles de dentelle.

 

Passe une ombre de rouille au bord de l’univers

Que des bouches de plomb au sourire pervers

Effacent de la page, et le temps s’écartèle.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2013

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15 juillet 2013 1 15 /07 /juillet /2013 20:09

 

 

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Dans la chambre de marbre aux portes de grenat

Le souffle lourd et lent de la nuit solitaire

Foule le doux velours d’un rare reliquaire

Où repose une mèche au reflet incarnat.

 

De longs cierges de cire en signe d’apparat

Brûlent infiniment près d’un abécédaire

Dont les lettres de bronze ornent un baptistaire

Reposant sur le fil d’une voix de castrat.

 

Assis près du silence au pied d’une croix noire

Un ange avec amour et dans toute sa gloire

Soulève un drap de lin, les yeux remplis de ciel.

 

Sont-ce des grains de sable aux éclats de cerise

Ou des boules d’airain encerclant la banquise,

Qui coulent d’un regard à la couleur de miel ?

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2013

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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 20:49

 

 

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Quelques étoiles d’or au dessus de la terre

Dansent comme du feu descendu d’un bougeoir

Le long d’un noir vitrail que des coups de grugeoir

Ont poli dans le sang d’un invisible verre.

 

Des masques à visage et des morceaux de pierre

Ignorant la splendeur d’un précieux drageoir,

Brisent l’ordre ancien au creux d’un égrugeoir

Où se meurent les rois qui perdirent la guerre.

 

Des flammes en couleur et des jets de cristal

Percent l’obscurité de leurs cris de métal

Pour venir s’écraser au pied d’une tourelle.

 

Puis le jardin s’enfonce au cœur de la douleur

Dont les rides de soie et les brins de dentelle

Rappellent un destin dévoré par la peur.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2013

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 22:39

 

 

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Frileusement posé sous une ombre de pin,

Le ciel gomme la mer tapie au fond du sable

D’où parfois les remous d’un parfum redoutable

Plissent un éventail au visage poupin.

 

Des cigales en feu sur un bout de lopin

Grignotent le silence à la peau délectable

Croquant l’été torride au nez d’un connétable

Qui traine ses pas d’ogre enchaussé d’escarpin.  

 

Aux émaux de la nuit l’air emprunte la grâce

Pour broder sur le port des dentelles de glace

Que les bateaux joyeux dévorent en dansant.

 

Puis la brise marine emporte sur sa lèvre

Un baiser gonflé d’or et de thym frémissant,

Dont le bulbe d’argile envoûte un cœur d’orfèvre.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2013

 

 

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 17:38

 

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En traversant la nuit au bord d’une terrasse

Le promeneur muet contemple le désert

Rougir comme une flamme au-dessus d’un haubert

Que le vent du silence orne de sa tignasse.

 

Les éclats d’argent pur d’une riche cuirasse

Transpercent l’horizon de leurs fils de faubert

Et déchirent le temps qu’une ombre a recouvert

D’une mèche de sang et d’un bout de filasse.

 

Tout le ciel se replie autour d’un arbrisseau

Foulant de son foulard l’onde d’un long ruisseau

Où s’abreuve un enfant orphelin et numide.

 

Puis le sable soulève une ride d’orgueil

Dont le cercle infernal, préparant le cercueil,

S’enroule autour d’un cœur près d’une pyramide.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2013

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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 16:04

 

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Autour des sangles d’or d’un mirage en couleur

Des cendres de lumière effleurent de leur braise

La rocaille d’un puits creusé sur la falaise

Que la mer a prêtée aux mains d’un ciseleur.

 

Des rivages de feu comme des bruits de pleur

Longent de leurs sanglots des crevasses de glaise

Où s’épandent des mots à la saveur de fraise,

En écartant parfois des bribes de chaleur.

 

Un voile soulevé par la nuit qui s’avance

Poudre de sa beauté la discrète élégance

D’un oiseau s’envolant de toute éternité.

 

Et quand la brise endort la dernière églantine,

Le chemin de la plage abaisse sa courtine

Sur le rêve d’un jour, avec alacrité.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2013

 

 

 

 

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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 21:39

 

 

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La poésie est l’art de gribouiller l’enfance

Sur le velours fané d’un morceau de buvard

Que des taches de sang réveillant le brouillard

Embellissent d’une ombre aux contours de la France.

 

Des rubans suspendus en travers de la chance

Flottent comme des trous le long d’un boulevard

Où des masques de boue au rire peu bavard

Enlacent les passants d’un frileux pas de danse.

 

Ce sont des parfums crus et des monceaux d’or pur

Qui gonflent le corail des murailles d’azur

Dont les reflets de cire avalent chaque vague.

 

Et si sur les cahiers recouverts de cristal,

Le nom d’un grand poète est percé d’une dague,

C’est que dans les greniers règne un sommeil fatal.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2013

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 20:41

 

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Les voiles indiscrets des immenses tiroirs

Couvrent de leur bois mort des pages d’encre rouge

Que les greniers du ciel aux fibres de carouge

Brûlent sous un soleil traversant les miroirs.

 

Près d’un tambour planté comme l’or des manoirs

Une plante en corail dont le saint soupir bouge

Entre les bruits fruités d’une tranchante gouge

Courbe ses plis de sel contre l’air des couloirs.

 

Tout tourne autour des mots et de leur bienfaisance

Comme si l’écriture épuisait dans l’aisance

La vie entrelacée au rire d’un acteur.

 

Pourtant, plus tard, la nuit, lorsqu’arriva la grêle

Des branches de safran au pouvoir destructeur

Blanchirent le papier d’une neige très frêle.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2013

 

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 21:51

 

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Au cœur d’une fontaine où tremble un épi d’orge

Des écailles de rouille embrouillent l’écheveau

D’une source rongeant les lèvres d’un claveau

Sculpté dans une étoile à l’opulente gorge.

 

Le chant assourdissant d’une lointaine forge

Roule sur le gravier au fond d’un caniveau

Dont le fuyant cristal comme un brûlant caveau

Conduit l’éternité vers le sel d’un salorge.

 

Des dentelles de brume habillent d’un rayon

Un orage grisé sous un coup de crayon

Dont la mine d’argent esquisse le silence.

 

Et par-dessus les toits d’un palais de satin

Passe le ruban bleu d’un bout de serpentin

Dont le souffle ébouriffe un beau ciel de Provence.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2013

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 21:08

 

 

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En égrenant le ciel au bout d’un cri de cœur

Une hirondelle danse une valse de flamme

Et transperce l’azur d’une immense oriflamme

Qui claque dans le vent comme un pois de senteur.

 

Des brindilles de rire à la douce couleur

De l’ambre qui s’éteint dans un long soupir d’âme,

Déroulent le velours d’un riche nomogramme

Gravé dans une étoile en perle de vapeur.

 

Des morceaux de silence et des jarres de fonte

Confondent la fraîcheur et la voix d’un archonte

En suspendant des lois sur un fil de couteau.

 

Puis des jets de corail dans des paniers de foudre

Barbouillent l’univers d’une couche de poudre

Dont la soie et le sucre ont dévoré la peau.

 

 

Francis Etienen Sicard Lundquist ©2013

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 20:02

 

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Comme danse le jour au bout d’une prière

Les lèvres du soleil touchent d’un long baiser

La chair de nos amours que seul peut apaiser

Ce silence des mots perdu dans la clairière.

 

Les riches souvenirs d’école buissonnière

Emaillent ces matins où nous devons glaiser

Nos rires de papier et souvent biaiser

Par des chemins de boue emblavés d’une ornière.

 

Les roses et les nuits ternissent à leur loi

Les splendeurs de cet or dont le très bon aloi

Rassurent tous les rois et nos rêves de songe.

 

Pourtant nos doigts crochus retouchent à leur peau

Des rides de vertu que parfois le mensonge

A recouvert d’un gant flottant comme un drapeau.

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 21:32

 

 

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A la forge des mots tous les bouts de miroir

Rougissent sous le feu d’une encre violette,

Décolorant la nuit sur une espagnolette

Entrouverte aux secrets d’un fabuleux tiroir.

 

Un châle de satin échappé d’un ouvroir

Glisse sur un parquet où gît une épaulette,

Comme si le plaisir d’ouvrir la chevillette

Inondait les jardins d’un embrun de gaufroir.

 

Des pages aux longs trépas se froissent avec ivresse

Entre des doigts de fée aux griffes de tigresse

Qu’un regard d’acier noir contemple avec amour.

 

Le temps fond la lumière avec un magistère

Dont le puissant pouvoir dissout avec humour

Le seul instant du jour où se livre un mystère.

 

Franncis Etienne Sicard Lundquist ©2013

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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 21:33

 

 

 

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Dans un bouclier d’or où repose un cœur d’ange

Un brin de satin noir recouvre de son sang

Des perles de cristal que les bords d’un étang

Boivent comme du miel au goût mûr de l’orange.

 

Des algues en silence accoutrent de leur frange

La dentelle de l’eau que des brins de rotang

Serrent entre leurs doigts sans jamais rompre un rang

De vagues s’échappant de la douceur d’un lange.

 

Une ombre de mantille attardée au clocher

Glisse sa gaze en soie aux lèvres d’un rocher

Qui frisonne en mourant dans un creux du rivage.

 

Puis le sable du soir éponge tout soupir

D’un obscur drap de cire où viennent se tapir

Les premières couleurs d’un conte et son mirage.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2013

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 20:54

 

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Drapé dans un feuillet comme un lingot d’argent,

Le coeur emmitouflé d’une frileuse lune

Se penche sur le sable échappé de la dune

Où se couche le corps d’un frère de Saint Jean.

 

Quelques rubis jetés d’un geste négligent

Dessinent sur la mer un soleil de fortune

Dont les rayons de sel en mystères de rune

Changent tous les bateaux chargés de firmament.

 

Un bric-à-brac de mots déballés sans sottise

Dévoile des secrets dont l’horrible hantise

Convertit les marins au culte du démon.

 

Puis la face plongée au cœur d’une fournaise

L’astre sanglote nu recouvrant de sa braise

Le reste d’un sommeil qui ronge le timon.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2013

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  • Lettres de soie rouge
  • Ce blog est le fruit d'un travail d'études du sonnet classique.  Les photographies sont celles de l'auteur, sauf dans les cas mentionnés pour en avertir le lecteur.  C'est enfin un vivier de textes pour les lecteurs, les éditeurs, ou les flaneurs d'alcôve.
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